L’Eglise est le plus ancien monument de Rancé et le principal témoin de l’histoire du village.
L’église de Rancé a révélé les vestiges d’une
construction du premier quart du XIIe siècle,
édifiée en galets. Un portail monumental orné de décors sculptés permettait d’entrer
dans une longue nef charpentée qui s’ouvrait à l’est sur le chœur et une abside
une porte au nord desservait le cimetière.
A l’époque gothique
(XIII-XVe siècles), des travaux de grande ampleur sont entrepris. Un clocher
massif est édifié au-dessus du chœur, nécessitant le doublage des murs et l’ajout
de contreforts ; l’abside est rasée pour laisser place à un chevet plat.
L’église devient alors un lieu d’inhumation privilégié
(dalles funéraires, litres…) et de pèlerinage local.
Après la révolution,
le clocher connaît le même sort que dans la plupart des églises voisines :
il est démoli par suite des arrêtés révolutionnaires du représentant Albitte. Ce
n’est qu’en 1889, qu’il sera remplacé par le clocher-porche édifié devant la façade. Cette réalisation de l’architecte
lyonnais François Généty devait être suivie de la reconstruction d’une nef plus
grande. Par chance, ce projet n’a pas
abouti et la façade ancienne avec son portail ont été préservés d’une
destruction assurée.
Au milieu du XXe
siècle, l’intérieur de l’église est dépouillé de tout ornement mobilier et
architectural, toutes les ouvertures du chœur sont murées, le cimetière autour
de l’église est déplacé et le revêtement extérieur en béton finit de masquer
les parties anciennes.
La restauration de l'église et de ses abords (2008-2012) a fait réapparaître les vestiges romans de l'édifice et ses remaniements depuis neuf siècles.
La restauration de l'église et de ses abords (2008-2012) a fait réapparaître les vestiges romans de l'édifice et ses remaniements depuis neuf siècles.
L'église, son parvis récent et des aménagements qui respectent ce bel édifice. (Photos de nuit de Jean-Charles GAILLARD, Rancéen) |
La pierre brune,
le plus gros bloc erratique de la Dombes
le plus gros bloc erratique de la Dombes
Dans sa jeunesse, la Pierre brune a
entrepris un grand voyage. Mais elle ne savait pas alors très bien où elle
allait ; c'est pourquoi on l'a qualifiée d'"erratique". Il y a près
de
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Bien plus tard, elle vit apparaître
un drôle d'animal : l'homme, qui se mit à cultiver le sol alentour, ce qui ne
la gêna pas trop. Mais, un jour – c'était au 19ème siècle – elle
sentit des pics commencer à lui ôter des morceaux ! Dans cette région
dépourvue de pierre, l'homme avait réalisé que ce rocher constituait une
véritable carrière à ciel ouvert… Notre Pierre brune a ainsi fourni des
matériaux pour le soubassement de l'église de Toussieux. Heureusement, faute
d'une qualité suffisante, l'exploitation fut abandonnée.
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C'était justement l'époque où la
société a commencé à percevoir la valeur du "patrimoine" qui
l'entourait (même si l'on n'employait pas encore le terme). On s'est d'abord
préoccupé, avec des hommes comme Mérimée et Viollet-le-Duc, de la
préservation des monuments historiques. Puis une loi du
Du coup, certains se sont mis à regarder la Pierre brune d'un autre
œil… Le
C'est ainsi que, le
Il convient en outre, ajoutait
l'Architecte, d'éviter toute construction ou modification importante des
lieux dans "l'environnement visible" de la Pierre brune.
Notre rocher se doutait-il qu'après
avoir failli disparaître, il ferait un jour l'objet de tant d'attentions ?
(Source : Bernard Brisebard, ancien adjoint de Rancé 2006).
et reconstruit en 2007 |
Le lavoir : (Source : Bernard
Brisebard, ancien adjoint de Rancé).
Édifié en 1870 et restauré en 2007. Situé au
hameau du Limandas où coule la seule source permanente de Rancé. Bien que très
excentré, la municipalité décide en 1869 d'y établir un lavoir. Le lavoir
entrera en service dans le courant de 1870. Avec les années et l’évolution du
mode de vie, le lavoir est de moins en moins utilisé.
En 1972, la commune, voulant
rectifier un chemin, conclut une transaction avec l'agriculteur riverain : celui-ci
cède une bande de terrain et en échange il devient propriétaire du site du
lavoir. Comblant les bassins, il transforme l'édifice en étable.
La municipalité élue en 2001,
soucieuse de valoriser le patrimoine de la commune, décide de reconstruire le
lavoir et rachète le terrain. les travaux de déblaiement effectués en mai 2005
par l'association PRIVALS conduisirent à une heureuse surprise : les deux
bassins de pierre ressurgirent en excellente condition, ainsi que la base des
murs.
La restauration du lavoir a été
menée au cours du 1er semestre 2007. Grâce à des photos anciennes, l'entreprise
NUGUET et l’association PRIVALS ont conjugué leurs savoir-faire pour restituer
l'édifice au plus près de son état antérieur. Maçonnerie et toiture ont été
reconstituées "à l'ancienne", en utilisant au maximum des matériaux
de récupération. Les bassins furent reconnectés à la source. Ainsi a pu
renaître un des lavoirs les plus imposants de la région, témoignage d'un
épisode du passé de la commune de Rancé.
Quelques éléments de l'histoire de Rancé
La rue de la mairie
Vers 1900 |
Le monument aux morts
Les croix de mission de Rancé
Dans le cimetière est implantée une croix de mission et une autre en sortant à gauche en direction du Limandas, dans la rue de la mairie.
Une croix de mission est un monument
érigé en souvenir d'une mission après la tourmente révolutionnaire, où il
fallut, pour les représentants de l'Église catholique romaine, restaurer la
pratique religieuse. En général elle porte une inscription (celle du
prédicateur) et la date de cette mission.
Rancé
possède 2 croix de mission :
- La Croix de mission du cimetière, croix
monumentale en pierre du XIXème datée de 1843. Le cimetière étant à
son emplacement actuel depuis 1928, son emplacement antérieur est inconnu,
peut-être dans le cimetière qui se situait autour de l’église.
- La Croix
de mission du lieu-dit « La Croix » , croix monumentale du XIXème,
fut et croisillon ré- cent. Inscriptions
gravées : « MISSION 1853 » et inscription en fer forgé :
« BENEDICTION 1853 – 2006 ».